Séance unique mercredi 20 novembre à 20h30 au cinéma de l’utopia, suivie d’une discussion avec la cinéaste Eve Line. Cette projection ouverte à toutes et tous est organisée en partenariat avec La Comète argentique.
Les places sont gratuites pour les étudiant-e-s de remédiation, et la séance sera précédée d’une présentation du matériel de projection 16mm par la projectionniste de La Comète argentique. Nous vous donnons rdv à 20h devant le cinéma !
Membre des laboratoires de cinéma partagés de l’Etna et de l’Abominable/Le navire Argo, Eve Line pratique le cinéma argentique, ainsi que le Kinomichi avec Odyle Noro-Tavel au Centre international Noro Kinomichi et à l’hôpital Saint-Antoine de Paris. Inspirée par ces expériences et par l’œuvre de Maya Deren, sa caméra embrasse les mouvements partagés pour témoigner de la puissance politique des « collectifs intérieurs » (Jérémy Damian).
MEDITATION ON VIOLENCE
Réalisé par Maya Deren et projeté en 16mm par La Comète argentique
États-Unis, 1948, n&b, 12min
Les mouvements de boxe chinoise du danseur Chao-li Chi sont accompagnés par un montage musical, qui fait se rencontrer la flûte indienne avec les percussions haïtiennes enregistrées par Maya Deren. En 1965, la cinéaste écrit à propos de ce film : « S’entraîner c’est méditer physiquement sur la violence. De même le film est une méditation. Son action se situe dans un espace intérieur et non extérieur. Et tout comme une méditation tourne autour d’une idée, avance, revient pour l’examiner sous un autre angle, ainsi la caméra tourne autour des mouvements d’un personnage, revient à un mouvement précédent pour l’examiner sous un autre angle, pour réaliser un « cubisme dans le temps »» (« Notes Essays letters », Film culture, n° 39, 1965).
JAMAIS VAINCU·E·S
Réalisé par Eve Line
France, 2023, 32min, super 8 et 16mm (diffusion numérique)
Ce film témoigne d’une expérience de pratique du Kinomichi, un art martial émergeant de l’Aïkido. À l’hôpital Saint-Antoine, des relations se tissent entre les personnes qui ont été confrontées à diverses situations de violence (physiques, psychiques, verbales), les pratiquant-e-s du dojo et l’enseignante Odyle Noro-Tavel. Peu à peu une confiance s’installe, une solidarité se tisse et des forces se déploient. Tout semble possible pendant ce temps d’écoute, de partage de mouvements, de gestes et de paroles d’une grande liberté. S’y expriment des événements de luttes individuelles et collectives, faisant jaillir des énergies intenses au milieu d’éclats de couleur et de lumière.